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Du journalisme d’amitiés, à l’investigation du lanceur d’alertes

Selon l’Orne Hebdo : Alain Pelleray l’homme providence de l’Orne, ou d’autres verraient « le Janus du département de l’Orne »

Par De Cornecul • Actualités • Jeudi 24/03/2016 • 0 commentaires  • Lu 1053 fois • Version imprimable

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Chère Agathe,


Dans notre journal préféré, l’indispensable Orne Hebdo, un portrait pleine première page, et une troisième de couverture entière rédigés par son Rédac-chef, JMF, évoquent le départ en retraite de Monsieur Alain Pelleray, premier « servant-servi » de son tuteur en politique, Alain Lambert le Président en exercice du Conseil Départemental de l’Orne. Ce long publi-reportage brosse un tableau univoque d’un personnage qui mériterait beaucoup mieux en matière d’information des lecteurs de cet hebdo ornais.

Ce document est archivé dans mon ordinateur, comme l’archétype de la « brosse à reluire ». Si, par hasard, mes petits-enfants lisaient un jour cet article en dépouillant mes mémoires, y verraient-ils les velléités et les rancœurs d’un grand-père atrabilaire, ou la preuve que les vérités journalistiques primeront toujours sur les élucubrations d’un vieux fou, lanceur d’alertes.
 
J’avais cru voir en Alain Pelleray le personnage-type des romans de Balzac : Rastignac. Au fil des romans, on voit ceux-ci, comme ceux-là, profitant de leurs positions successives pour assoir leurs pouvoirs personnels et conforter leurs patrimoines et ceux de leurs proches. JMF fait plutôt d’Alain Pelleray le serviteur affable d’un hobereau politique local et un attaché au bien public. Je doute que notre Rédacteur méconnaisse à ce point Janus-Pelleray, pour l’observateur aiguisé de la vie politique Ornaise qu’il est, ce n’est pas pensable.

Dans cet article destiné à relater la vie « sous le licol », d’un éminent serviteur de son maître à penser Alain Lambert, mon esprit tordu y voit plutôt, comme l’ode à un défunt. Pourtant, notre Alain Pelleray ne meurt pas, même si partir, c’est mourir un peu, enfin, partir... Pas tout à fait…

Soyons rassurés, la nature du cabinet qu’il veut créer le mettra inévitablement en interface des structures nouvelles crées par le Conseil Départemental (Orne Développement, Ingénierie 61), et il retrouvera aussi certains élus encore vivants qu’il « avait mis à sa main » sous ses précédentes fonctions sous le mode : « si tu veux l’enrobé autour de ta salle communale, tu sais quoi faire pour le prochain marché de transfert de ta déchetterie ».

Dans son cabinet FORTIA+ Consulting, son nouveau Walhalla, gageons qu’il continuera à faire ce qu’il a toujours fait dans ses fonctions publiques : du lobbying, parfois à son unique profit. Il aura seulement laissé en route ses véhicules du service, son logement de fonction, et en payant carburants, assurances, entretien et les charges et impôts afférents à ses fonctions devenues officielles… Là, il pourra y monnayer son volumineux carnet d’adresses. Encore employé aux services économiques du Département, il propose déjà à des clients potentiels ses futurs prestations de services à 800 €/jour…

A moins que comme la muleta devant le taureau, JMF n’ait voulu agiter devant le mufle du vieux bœuf Hamel, ce panégyrique éhonté, afin de susciter une dernière charge… Alors, pour lui plaire , encornons, une fois encore…

La SEP de la famille Pelleray fut en partie financée par les fonds revitalisation Moulinex, les fonds FEDER, FEOGA, Fonds régionaux, Départementaux et réserves parlementaires, d’Alain Lambert et d’Yves Deniaud… L’aurais-je rêvé ?
  • Les locations avantageuses et les exemptions de charges des anciens locaux FACON aux sociétés des Pelleray, faites par Lambert et Roimier, Alors qu’Alain Pelleray était le directeur de Cabinet de Lambert… Une vue de l’esprit ?
  • Les pages de publicités gratuites sur les blogs de Lambert, du CEDO et d’Orne Développement… Un rêve éveillé ?
  • Les terrains négociés directement par Alain Pelleray près du maire de Sées et acquis à 0,15 €/m2 (qui valaient 4 € pour les autres potentiels acquéreurs) pour les besoins de la SEP, société de valorisation de déchets appartenant à son fils Thibaut dont Alain Pelleray était actionnaire dès la création. (Il convient de rappeler que le même Alain Pelleray était le directeur de Cabinet du président du Conseil Général de l’Orne, département qui venait d’obtenir la prérogative élaboration du plan de gestion des déchets avec chantage de blocage des fonds d’équipement de la ville de Sées... Une affabulation… ? Pourtant une confession écrite du Maire de Sées de l’époque en témoigne)…
  • Les injonctions du même Pelleray Alain sur le bureau de la directrice de l’environnement de la Préfecture de l’Orne au moment de la création de la SEP par post-it jaune : « pour tout problème, appeler Alain Pelleray au o6……46 »… Une affabulation ?
  • Les marchés passés par la Communauté Urbaine d’Alençon (SEP, déchets verts), le Conseil Général (WIFI avec WICONNECTS les sociétés de la Famille Pelleray) sans appel d’offres… Un rêve ?
  • L’usage des biens publics du Conseil Général à des fins privées… Une hallucination ?
  • Les travaux d’entretien du domicile des sièges des sociétés Pelleray (SEP, SEP VALORISATION) par les agents du conseil général… Un délire visuel ?
  • L’aménagement d’un carrefour à feux « intelligents » à la sortie de la SEP sur la D138, conçu par l’urbanisme du département et payés par le même département est-il évoqué par JMF dans l’Orne Hebdo ? Sans vergogne, Alain Pelleray rétorque que cela évitera 7000 kilomètres par an… A qui ? à ses camions et véhicules de service de la SEP…
  • Le gardiennage gracieux des activités de la SEP à SEES par la société de gardiennage OMEGA prestataire du Conseil Général, une lubie ?...
  • L’enrobé d’une partie de la plateforme de SEP à SEES faite par la société prestataire du Département en matière de travaux routiers sans que l’on puisse mettre la main sur la facture acquittée qui puisse témoigner du paiement…. Une erreur criante de comptabilité ?...
  • Enfin, même si la présomption d’innocence doit s’imposer, convient-il de noter que la section financière du Parquet de Paris est saisie du dossier LAMBERT-PELLERAY pour favoritisme et prise illégale d’intérêt (peut-on suggérer que le départ en retraite serait une conséquence de cette mise en cause ?)...
  • Les promotions de la SEP avec La demi palette de champagne du Conseil départemental (Aube 2015)… L’expression d’une jalousie acerbe de celui qui n’est pas invité aux agapes ?...
Parmi les hobbys d’Alain Pelleray, outre le sport, JMF a oublié la brocante, achat et vente, le travail du bois et la foresterie (Alain Pelleray a consacré toutes ses économies… à l’achat de terrains, bois et forêts pour assouvir sa passion agraire).
  • Enfin, faut-il louer ou blâmer Alain Pelleray pour sa passion ancienne pour la dentelle au point d’Alençon…
  • Et puis, convient-il d’évoquer un autre post-it, jaune aussi celui-là, qui mit à mal la stratégie  de justification de son Président Lambert (dont il était le directeur de cabinet), celui-ci tentait de se dédouaner de toute implication dans le dossier GDE de Nonant le Pin devant l’assemblée plénière du Conseil Général. Depuis trois année, à ce propos, nous attendons une enquête de police pour faux en écritures publiques que devait demander Lambert… L’enquête patine… On attend...

La conclusion de l’interview d’ALAIN Pelleray est un pur enchantement, JMF lui dit : « il y a des gens qui ne vous aiment pas… », Pelleray paraphrasant Audiard répond : « je ne parle pas aux cons, çà les instruit »…
Pelleray a bien raison, à cause de ses silences, des cons, il a aiguisé l’appétit de savoir et leur perspicacité, les quelques éléments plus haut le démontrent. Gageons que son silence sur les dentelles au point d’Alençon finira bien par agacer aussi une autorité de justice, ou un enquêteur curieux qui lui demanderont des éclaircissements.
Si notre Alain Pelleray persistait dans son mutisme, que le bras séculier de notre république nous interrogeât sur notre nouveau savoir en matière de point d’Alençon et de dentelles, les parfaits cons que nous revendiquons être, lui retourneraient une autre brillante réflexion du même Audiard dans les mêmes « Tontons flingueurs » : « les Cons, ça ose tout, c’est même à cela qu’on les r’connaît »…
Alors, en cons parfaits ; nous osons….

Et en qualité de Membre de l’Académie des Cons, je pourrais ajouter deux autres vérités pour ceux qui, comme Alain Pelleray ne voient les cons que chez les autres :
  • Ne prenons pas les gens pour des cons, il y a assez de cons qu’on prend pour des gens… (Guy Bedos)
  • Je suis un con, mais quand je vois ce que les gens intelligents ont fait du monde… (Georges Wolinski)
Alors, en con parfait ; J’ose….


Ma chère Agathe, même si cela ne paie pas, des fois ça fait un bien énorme de se soulager… (La formule est à dessein).


René HAMEL