Mots-clés : Alençon, Pueyo, maire d'Alençon, trame verte, trame bleue, trame noire, Communauté Urbaine d'Alençon
La récente réunion de concertation et d’échanges sur la biodiversité, les trames vertes, bleues et noires interpelle pour de multiples raisons.
Le faible nombre de participants à l’échelle de la ville et de la CUA est symptomatique. La plus petite association, sur des sujets moins fondamentaux, attirerait plus de participants. On peut aussi s’interroger sur la localisation systématique des réunions dans la ville centre, alors que la CUA s’étend sur deux régions et deux départements.
Une commune comme Ciral est à 20 km d’Alençon. On est loin d’une proximité avec les habitants. La participation de ceux-là supposerait des moyens et techniques de communication adaptés, ce qui ne semble pas être le cas ici.
Les actions contradictoires lourdes de la collectivité en matière de développement durable sont notoires : nombreux végétaux abattus sur les espaces publics, pas remplacés en nombre significatif ; la place du Point du Jour ; le site de la Providence ; etc. Où des centaines d’arbres et arbustes ont disparu.
Le traitement minéral revendiqué sur les nouveaux aménagements d’espaces publics choque. Dans le même temps on brade le granit local centenaire, remplacé par des matériaux venant de Chine ou du Portugal, pas en accord avec les façades anciennes. C’est une insulte au patrimoine alençonnais.
Avec le réchauffement climatique, toutes les villes s’inquiètent des Ilots de Chaleur Urbains et végétalisent au maximum les espaces urbains pour limiter les graves surchauffes qui impactent lourdement la santé des habitants. Sur Alençon, on constate la démarche inverse…. Il ne suffit pas d’avoir trois chaufferies collectives au bois polluantes à alimenter pour justifier de tels abattages.
Concernant la notion de trame noire, qui fait le pendant des trames vertes et bleues (suite à la consultation lancée pour le choix des bureaux d’étude et de concertation sur les trames) il y a à dire. Mais, depuis, la communication est muette sur ce thème. La raison semble bien être l’existence de 9.000 nouveaux luminaires Led, mis en œuvre en une seule fois sur toute la Communauté Urbaine. Des maires se sont plaints qu’on voyait désormais la nuit comme en plein jour sur la place centrale de leur petite commune. Ces travaux, présentés avec une énorme communication dans la presse, ont consisté à mettre en place des lampadaires utilisant des diodes de température de couleur 4.000 degrés Kelvin, une lumière froide qui contraste, par exemple, avec les lampes jaunes au sodium...
Ces dispositifs étaient et sont connus pour être 100 % incompatibles et dangereux pour les humains et la biodiversité, (plantes, insectes, oiseaux). Ils sont d’ailleurs désormais interdits et la collectivité ne pourrait plus recommencer la même expérience douloureuse du remplacement. Quel est le bureau d’études responsable qui est à l’origine du projet ? Quel gâchis financier...
Sensibiliser les habitants avec la vente de poules et poulaillers (2015-2016) pour qu’elles se nourrissent de déchets ménagers, c’est bien, faire des abris pour les chauves-souris, pourquoi pas, mais la collectivité s’honorerait à montrer l’exemple par des réalisations fortes, concrètes et urgentes, qui ne soient pas contradictoires et démotivantes et attireraient un peu plus de monde à leur « concertation » …
René HAMEL AREEAT Nor
(Association régionale de l’écologie, de l’environnement et de l’aménagement du territoire de Normandie)
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